La pollution de l’air est-elle un facteur aggravant l’épidémie de Covid-19 ?

Oui, répondent des chercheurs, regroupés au sein du collectif Air-Santé-Climat: « La pollution de l’air, en plus de fragiliser notre système immunitaire et de nous rendre plus sensibles aux infections notamment virales, permet également une meilleure diffusion et donc une meilleure transmission des agents pathogènes tels que le coronavirus » (http://www.asef-asso.fr/actualite/tribune-du-collectif-air-sante-climat-la-pollution-de-lair-comme-vecteur-du-covid-19/?back=ok&filter=0 ).

L'agriculture est-elle contributrice de ces particules fines ?

Oui, répondent les observatoires de la qualité de l’air, des émissions locales de particules fines PM10 sont principalement issues des activités agricoles (épandage et émissions d’ammoniac générant des particules secondaires). Ces particules sont également émises par le chauffage (dont chauffage au bois) et habituellement le trafic routier, largement réduit pendant cette période de confinement (Plus d'explication ici : http://labs.itk.fr/2020/03/29/pic-de-pollution-en-plein-confinement-le-28-mars-a-paris-lagriculture-doit-elle-etre-pointee-du-doigt/ ).

Ces particules fines posent moins de problème en dehors de cette épidémie ?

Non, il faut rappeler que selon une étude publiée le mardi 12 mars dans l’European Heart Journal, la revue médicale de la Société européenne de cardiologie, la pollution atmosphérique serait à l’origine d’environ 800 000 morts prématurées en Europe chaque année.

Y a-t-il un lien avec le réchauffement climatique ?

Oui, notamment parceque l’agriculture que nous devons développer pour limiter ces particules fines, c’est la même qui contribue à la réduction des gaz à effet de serres en s'appuyant sur:

  • la mise en place de plans de filières pour végétaliser la Région Bretagne, fortement impactée par la concentration d'animaux d'élevages et ainsi rendre plus autonomes nos territoires (développement des légumineuses pour l'alimentation humaine, céréales, fruits...),
  • le développement des systèmes pâturant en bovin lait et globalement de systèmes diversifiés en polyculture-élevage,
  • le développement de techniques culturales simplifiées (non-labour),
  • la consommation de produits alimentaires de qualité (AB, AOP, IGP, Terre de sources....) pour favoriser des systèmes agricoles basées sur une plus grande captation de la valeur ajouté plutôt que des volumes,
  • ...

(plus d'infos ici: http://eccill.over-blog.fr/2016/02/gaz-a-effet-de-serres-et-agriculture-pourquoi-il-faut-reduire-nos-productions-animales-en-installant-de-nombreux-agriculteurs.html ).

C’est également cette agriculture qui contribue à la préservation de la qualité de l’eau (réduction des pesticides, des engrais minéraux), la conservation des sols et de la biodiversité.

On ne choisit pas l’air que l’on respire, mais on peut choisir des politiques en faveur du développement d’une agriculture moins contributrice en particules fines.

Plus d'infos sur la qualité de l'air à Rennes: https://www.airbreizh.asso.fr/ville/rennes/

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